Les merveilles de Noël...

Dimanche 21 novembre 2010 à 15:23



Mon ventre hurle de solitude, mon coeur ne trouve plus son souffle.
Son visage s'est endurcit, ses rides accentuées.
On souffre avec le sourire, avec tendresse, avec amour. On souffre silencieusement, asfixié par tout ces futurs parents qui défilent sous nos yeux. On a pas prit le bon ticket, on attend encore et encore sous l'abri du bus qu'enfin notre tours arrive.
On ne lâchera pas malgré l'usure, malgré la colère, malgré la fatigue parce que l'amour est là, entre nous, avec nous.

Samedi 4 décembre 2010 à 16:18





"L'espérance c'est croire que la vie a un sens."



Samedi 8 janvier 2011 à 13:39

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Je me sens un peu désemparée. Une sensation désagréable que l'avenir de m'appartient pas. Je me sens objet, objet rouillé, objet cassé, dans l'incapacité d'être utilisé à bon escient.
Je ne maitrise plus ce désir de grossesse, je ne maitrise plus la création de mon enfant, je ne maitrise plus rien. Je suis. Je bois les mots, les paroles des médecins, j'observe, je réfléchis, je ne sais plus quoi faire.
Les choix sont trop difficiles, à l'opposé de ce que moi je voudrai, trop loin de mes rêves d'enfants, trop loin de mes désirs de femme. Je ne veux pas d'une pipette, ni d'un traitement, je ne veux pas avoir mal, je ne veux pas être disponible. Je ne veux pas qu'on m'examine, ni qu'on me traite comme si mon corps était incomplé, dans l'incapacité de fonctionner. Je veux juste un enfant. Un tout petit, je veux juste ce que la nature offre avec simplicité, sans artifice, je veux vivre cette grossesse universelle, qu'on soit pauvre ou riche, noir ou blanc, je veux rejoindre ce groupe de femmes nauséeuses et fatiguées, moi aussi je veux donner la vie, simplement, sans médecine.
Nous sommes si nombreuses à déambuler dans ce couloirs sans fin, et pourtant je me sens extra-terrestre, inhumaine. Comme si, parce que je suis une femme dans l'incapacité d'enfanter naturellement, je n'avais pas ma place dans cette société trop bien rangée.

J'ai mal. Mal avant même d'avoir mal. Je crève de douleur et d'incompréhension, d'injustice et de jalousie. Je ne sais plus quels choix je dois faire: continuer à croire en ce bébé couette pour qui on se bat depuis presque quatre longues années, ou renoncer en laisser mon corps et celui de Sébastien à la médecine.
Je n'y crois plus. Je suis désarticulée, spectatrice de ma propre chute, de ma propre défaite. On me le rappel, on me le crit, on me l'hurle, "la seule solution maintenant c'est les fécondation in vitro, madame. On peut essayer une insémination artificielle avant si vous le désirez", les mots me violente et détruise le peu de féminité que je possède, je suis perdue, je ne désire ni la FIV ni l'IAC. Ce n'est pas la seule solution, c'est impossible. Je ne peux y croire.

Je suis dans l'incapacité d'entendre ce qu'on a me dire, dans l'incapacité de voir ce corps qui ne fonctionne pas et de comprendre que, maintenant, je n'ai plus reellement de choix: la medecine est mon seul espoir.



"Le véritable échec c'est lorsqu'on ne persévère pas"


Mercredi 13 avril 2011 à 11:28

Je sens ses lèvres humide frôler mon front juste avant qu'il ne m'abandonne, endormie.
La porte claque, je me réveille en sursaut. Le voilà parti, à pas de loup, sans doute un peu maladroit, pertubé par cette situation qui le dépasse.
Le silence me ramène à une réalité troublante: Quelle étrange façon de faire un enfant! Je suis là, étendue dans le lit, et lui s'en va affronter les routes parisienne. 45 longues minutes de trajet avant d'arriver devant l'enseigne de l'hôpital. Hôpital. Ce mot là n'inspire pas l'amour, le désir, c'est froid, blanc, sans saveurs, sans douceur. A l'accueil il marmonnera la raison de sa venue en priant très fort pour que la secrétaire ne répète pas ce qu'il vient de dire. Surtout personne ne doit savoir. Il est déjà rouge de honte. Tabou. Absurdité. Complexe.
Il sera envoyé un étage plus haut, vers le laboratoire. Il s'installera parmi les autres hommes qui, comme lui, mordillent leur lèvre inférieur et remuent nerveusement leur jambe. Il sortira son livre, cette bande dessinée énorme qui le replonge dans un monde enfantin dont il n'est jamais sorti. Et pusi son nom sera crié par la laborantine, les regards se tournent vers lui, il a déjà envie de partir. La boule au ventre il s'avance, il salut le biologiste,un gros nounours barbue aux yeux froncés. Il se retrouve dans une salle encore plus glaciale que la précédente, il n'y a rien: 2 chaises, 4 murs et une porte close. Il sait ce qu'il a à faire, il tient dans ses mains sa petite éprouvette, il s'assied sur cette petite chaise noire bien inconfortable. Il se sent en insécurité, comme si la porte pouvait s'ouvrir à tout instant. Il se déshabille en tremblant, il n'a pas envie, mais il se force.
Il devra patienter encore 2 longues heures avant qu'on lui re-donne son petit sachet hysotherme où la substance triée, cajolée, analysée est enfoui. Il s'en va, toujours honteux, avec son petit sac. Il prit pour que personne ne sache ce que cela contient. Il court, presque, jusquà voiture. Il se pose, 10minutes,un quart d'heure, il souffle, il tremble un peu: c'est fait! Et le voilà reparti pour 45 minutes de route à trajet la région parisienne. Sur le siège passager il y a peut-être le spermatozoïde qui fera de nous des parents. On y croit, on espère.

Je me suis rendormie, c'est le premier matin depuis 11 jours où je peux dormir sans avoir à me lever pour me piquer. Entrer cette aiguille dans le gras de mon ventre, et voir le produit pénetrer ma peau. Quel étrange rituel!

Dans approximativement 1heure je serai allongée sur la table de gynécologie, et on m'injectra le sperme de Sébastien, tout près. La fin de la coure à l'ovulation pour ce mois-ci. Dans 14jours environ nous saurons si oui, ou non, l'insémination a fonctionné. 14 jours d'angoisse et d'espoir.


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Samedi 11 février 2012 à 11:20

lla suite se trouve là-bas...

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