Les merveilles de Noël...

Lundi 5 avril 2010 à 15:00

Il faut savoir s'accrocher à ce que l'on possède.

 
Le combat devient lourd, pesant,interminable; Une once d'espoir puis un gouffre de lassitude.
L'opération n'a pas fonctionné. Tout est aussi froid,aussi dur que cette phrase au point tragique.
On suffoque mais on a encore la tête hors de l'eau malgré tout.

Et l'on possède l'espoir, l'amour, la force.

Mercredi 7 avril 2010 à 7:55

J'attrape la main de Sébastien. Je lui dis "je t'aime" dans un soupire interminable.
Il me regarde, me passe sa main dans les cheveux et me répond "c'est pour bientôt", je sens son bras qui entoure mon corps blottit contre lui, je sens cette pression qui rassure, je sens son souffle qui me murmure "je suis là".
Il le sait: Aujourd'hui ce n'est pas ma tête qui a mal, c'est mon ventre qui est vide.


Vendredi 30 avril 2010 à 11:25

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58jours.

C'est le temps qu'il aura fallu pour que mes règles reviennent. Encore un témoin de l'échec de l'opération. Encore une preuve de cette ovulation qui n'est pas née.
58jours à se demander si l'on peut ésperer être enceinte. 58jours à se demander si ce cycle-ci, par miracle, il y aurait eu ovulation puis fécondation, puis nidation. 58jours à attendre chaque jours la précieuse tâche rouge.
Et puis, ce 25 avril la délivrance fut grande, immensément grande: mes règles arrivent au galop. Un nouveau cycle s'entame alors, combien de jours durera t il?
Pour la première fois depuis l'opération j'ai reposé mon traitement sur ma table de nuit. Chaque soir le minuscule cachet blanc passe dans ma gorge écoeuré de devoir reprendre ce rituel.
Il faut attendre, encore, pour savoir si oui ou non le traitement forcera une ovulation. Alors on attend, sagement en observant les  ventres qui s'arrondissent des proches qui viennent de s'élancer dans le chemin de la grossesse. On se bouche un peu les oreilles, inconsciemment agacés par ces grossesses qui nous double.

58jours plus tard, l'espoir est revenu se blottir au creux de nos bras.

Jeudi 6 mai 2010 à 11:29

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Voilà que j'ai entamé la deuxième partie du traitement. A priori, si celui-ci a fonctionné, je devrais constater une ovulation d'ici 4 à 8 jours. Alors je patiente, encore.
Sébastien m'observe avaler mes cachets, il ne dit pas un mot, il ne se rend pas bien compte du mécanisme que cela engendre. On a décidé de continuer le combat, de s'acharner contre le destin qu'on nous inflige, et nous menons le plus beau des combats car il n'est fait que d'amour et d'espoir. On valse sur notre nuage en caressant du bout des doigts notre aliée: l'esperance. On garde le sourire malgré les difficultés et les doutes. On écrase nos mains les unes dans les autres et l'on avance ainsi, côte à côte, amoureux prêt à grimper aussi haut qu'il le faudra pour enfin obtenir notre délivrance.

A ce jour, le traitement ne montre pas de réussite mais on s'accroche, on essayera encore et encore sans jamais baisser les bras, certains que nous pourrons contourner ce destin inacceptable.
Un jour, demain, dans dix ans, peu importe nous pourrons le crier sur les toits: Nous serons parents! Parents du combat, parents de l'amour, parents de la persévérance. Parents du miracle, du miracle de la vie.

Mercredi 19 mai 2010 à 20:51

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Mardi 11 mai 2010.

C'est aujourd'hui mon rendez-vous chez la gynécologue. Je sais d'avance que le bilan de l'opération n'est pas aussi bon qu'on l'aurait esperé.
La gynécologue est un peu démunie face à mon cas, elle décide de me refaire prendre, pour 3cycles, enfin 4 en comptant celui en cours, le fameux traitement: clomid+estreva. Elle me dit que si ça ne fonctionne pas, elle me dirigera vers une spécialiste de la stimulation ovarienne. Je sais par ces quelques mots que ça y est mon sort ne se joue plus dans ses mains, que ça y est nous avons grimpés une marche de plus dans notre combat contre l'infertilité et qu'il est temps aujourd'hui qu'un médecin spécialisé nous suive. C'est un coup dur, remplis de nouveaux espoirs mais aussi de désillusions. Un échec de plus à comptabiliser.
Elle m'ausculte, et là elle me dit d'un large sourire, on ne peux plus franc: "vous êtes en pleine ovulation là mademoiselle L.....". La phrase sonne faux tant elle ne m'est plus accessible. Je relève la tête, lui demande de répeter. Elle me dit, presque aussi sonnée que moi, "mai oui là y a pas de doutes vous êtes en train d'ovuler et vous avez une glaire on ne peut plus impeccable". Je crois rêver. L'ovulation, le trésor, l'inaccessible, est là et visiblement il s'agit d'une ovulation parfaite. Mon coeur s'emballe: le traitement a fonctionné, l'opération n'a pas été veine, elle m'aura au moins permis de répondre aux stimulations. Le soulagement est immensément grand, indéfinissable. Cette si petite chose, pourtant si naturelle, est devenue pour nous l'essence même de notre combat, de nos espoirs, et je le tiens là, juste là sans le savoir.
Je sors du cabinet de la gynécologue ma nouvelle ordonance à la main et le coeur embobiné dans un tourbillon d'émotions.

Tout espoir est permis. Le lendemain ma courbe me le prouvera: l'ovulation a eu lieu le mercredi 12 mai 2010. Un pic d'espoir. Un pic de réussite.
Il faut attendre 15jours pour savoir si la fécondation a eu lieu. Alors nous attendons, les yeux pétillants, comme deux gosses impatients, un soir de noël , qu'on leur donne le top départ pour ouvrir les cadeaux entassés devant le sapin illuminé.

Réponse le 27 ou 28 mai prochain. Croyez-y avec nous.

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