Les merveilles de Noël...

Samedi 3 juillet 2010 à 10:19

Samedi 03 juillet 2010. Minuit tout rond, une ligne de zéro impertubable.
Je tourne en rond dans mon lit. Je cherche le sommeil, la tranquilité mais rien n'y fait: je suis agitée comme une puce.

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Il me semble entendre des gémissements, comme des cris d'oiseaux agonisants. Je suis prise dans une ronde infernale, endiablée: ronde de l'angoisse.
Je ne pense qu'à l'amménagement de cette petite chambre: les cloisons à abattre, les murs à peindre, le petit berceau dans un coin et la table à langer dans l'autre. Je pense aux prénoms: Lucie? Emma? Lorik? Evan? Je m'imagine des petits corps potelés entre les bras.
Le vide est là, le silence en devient étouffant. J'écoute ces jeunes mères se plaindre des nuits blanches, des pleures et des cris, pendant que moi, recroquevillée, je prie pour vivre tout cela. Je veux connaitre la frustration des pleures inconsolable, je veux connaitre la culpabilité de ne pas savoir quoi faire, je veux connaitre ces nuits interminables, je veux changer ces couches souillés qui débordent. Je veux connaitre tout ça et ben plus encore.
Et puis...
... La vie continue son cours, on va danser, chanter, boire entre amis. On va faire les boutiques, on s'embrasse, on se promène. On voyage, on découvre le monde, et l'on fait des projets tous plus fou les uns que les autres. On vit, avec  la niak, la rage de ne pas vouloir en gaspiller une seconde.
On est deux, main dans la main, à s'aimer, à rire, à suffoquer de plaisir.

On s'accroche l'un à l'autre de peur de  perdre pied. On attend sagement sur le quai de la gare, qu'enfin notre wagon de bonheur arrive.



Minuit 10, je me retourne une derrière fois, je vois Sébastien dormir à point fermé, je me sers contre lui, autant que je peux.
Il est beau, magnifique, gorgé de sincérité, de douceur, de spontanéité.
J'observe son corps étendu qui me semble interminable.
Je puise en lui toute la sérénité qu'il me manque.
Je ferme les yeux, embrasse son torse et lui murmure "Bonne nuit mon amour", bonne nuit...
 

Lundi 2 août 2010 à 11:40



Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.






Jeudi 12 août 2010 à 17:42

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Quoi que tu fasses, le sourire en coin ou les sourcils froncés, il me semble que tu danses avec mon cœur. Je ne vois que ta silhouette qui se dandine en essayant, tant bien que mal, de crier à la terre entière ta vision du monde. Tu respires avec un pinceau, un arc-en-ciel de couleurs, avec des yeux d'artiste dans un corps d'enfant qui refuse de grandir. Mon amour tu es beau.
Tu me fais frissonner d'admiration, mon corps entier est prit dans ce tourbillon. Je ne me débat plus avec ces sentiments, tu es là, apaisant, et tu chantes le bonheur sans chercher à avoir raison. Tu te comporte comme un enfant qui découvre les merveilles de la vie, mais c'est bien un homme qui m'enlace la nuit. Mon amour tu es beau.

 

Quoi tu fasses, les yeux rieurs ou la gorge nouée, il me semble que je me noie dans un océan de plaisir. Ton rire s'envole et vient caresser mon cœur, il me semble bien que tu incarnes cette douceur. Tu tiens ma main fermement, et même si les années commencent à passer, tu m'embrasses toujours aussi timidement, comme au premier jour sur le quai de cette gare où nous nous étions soudainement cru seuls au monde. Mon amour tu es beau.
J'ai la sensation de flotter dans un univers sans conflits, où nous serrons nos deux corps enivrés par l'Amour. Tu m'emmènes dans des contrés qui n'existe pas, dont toi seul connait la route, tu parle avec des grands mots, des mots qui s'échappent et qui tourbillonne dans la douce folie qui nous anime. Mon amour tu es beau. Incroyablement beau.



 

Au delà tu combats qui nous réunis, mon dieu, mon Amour combien je t'aime.
Nos mains sont liées et nous avançons pas à pas vers la parentalité.
Un jour, entre nous deux il y aura ce petit être qui te regardera les yeux pétillants de fierté.

 

Mercredi 15 septembre 2010 à 15:09

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Voilà 3 longues et interminables années qu'on essaye d'avoir un ptit loupiot. Le combat a été très dur moralement car dans notre entourage beaucoup de grossesse ont apparues. On s'est sentie abandonné, laissés sur bord de la route, on a encore la sensation d'avoir loupé le train, d'avoir raté quelque chose qu'on aurait pas dû.
Psychologiquement le chemin a été dure, déjà d'une pour accepter la maladie: OPK, pas grand chose apriori, tant de femmes en souffrent! Et pourtant quel douleur, quel détresse de voir ces examens qui crient sans douceur que nos ovulations, ces trésors si précieux,sont inexistants. Et quelle douloureuse experience que celle de voir son corps gonfler, sans pouvoir réagir: je suis passée de 58kilos, un petit 38, à 95 kilo, un grand 48. Comment appréhender ce nouveau corps, marqué par cette étape à vie car les vergetures l'ont inondés, un corps déjà meurtrie par la volonté d'être mère? depuis j'ai réussis à perdre un peu, je suis à 88kilos, mais la perte de poids est insoutenable, tant de frustrations pour si peu de résultats... Comment garder la tête haute?
 
Longtemps j'ai cru à mon bébé couette, au miracle dans une nuit d'amour. 3 ans d'espoir, 3années d'acharnements...
 
Et aujourd'hui tout s'effondre. On arrête les traitements "simples", clomid et compagnies. Nous tournons une page lourde, pleine d'espoir et de détresse. Nous voilà engagés sur le chemin des Inséminations artificielles et des fécondation in vitro. J'entame ce chemin à reculons, j'ai envie de fuir, de partir m'isoler dans une prairie éloigné de tout ces bruits, de tout ces maux que je peine à accepter. Comment accepter l'inacceptable? Celui de faire un enfant sans passer par la case "faire l'amour"? comment renoncer au peu de naturel dont nous avions le droit: s'unir pour créer?
Je suis perdue, vidée. Je me sens tomber, tomber si loin que j'en ai peur. Fat-il souffrir ainsi pour devenir mère? pour devenir père? comment l'accepter? comment s'accrocher, renouer avec l'espoir, avec l'amour? Comment garder le courage de continuer...?
 
Je me sens anéantie, meurtrie dans mon corps de femme qui refuse de fonctionner, qui lutte contre dame nature. Je me sens anomalie, incomplète, usée.
 

Mercredi 15 septembre 2010 à 15:53



Avancer avec l'énergie du désespoir



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