Les merveilles de Noël...

Samedi 28 novembre 2009 à 21:30

"Le principal pour les couples qui se trouvent en difficulté
est de se rappeler qu'ils ne devraient jamais perdre espoir.
Car l'infertilité inexpliquée d'un jour peut tout aussi bien
devenir la fertilité inexpliquée du lendemain"


                                                                vidéo sur l'infertlité un combat encore tabou

Samedi 28 novembre 2009 à 22:24


 
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Le drilling ovarien: Mon témoignage.
Mardi 17 novembre 2009:

Je rentre à l'hôpital, plutôt sereine. Je n'ai pas peur de l'opération, ni de la douleur, ni du lieux. J'appréhende surtout le contre-coup si l'opération ne fonctionne pas, mais j'essaye de rester positive.
L'infirmière m'accueille, m'informe que je dois prendre une douche à la bétadine et que je dois me raser tout le ventre, du dessous de la poitrine au début du pubis. Elle me donne 4 médicaments, deux à prendre par voie orale, deux pas voie vaginale. Je grimace. Je suis prise au dépourvue: je ne savais pas qu'il fallait emmener sa propre servitte de bain, l'infirmière part me chercher un drap pour me sécher. Elle s'en va. Il est 17h30. Je prends les cachets, j'embrasse Sébastien, et je pars aux douches (elles sont à l'exterieur de la chambre) avec mes cachets, ma bétadine, la tondeuse et le drap. Je regarde les médicaments et je lis sur 3 d'entre eux: "Cytotec", mon estomac me pique et mon coeur se comprèsse. Cytotec c'est le médicament que j'ai du avaler pour faire partir ma crevette rose, le souvenir de la fausse-couche ressurgie, j'ai presque envie de partir, bloquée à l'idée de prendre ces cachets qui m'ont fait tant de mal. Je me ressaisie, je me douche et fais tout ce qu'il faut. Je retourne dans ma chambre, Sébastien est là accroché à son appareil photo, il prend tout en photo comme toujours en vue d'utiliser ces clichés pour ses futures illustrations. Je rentre dans mon lit, je me sens épuisée, je déprime un peu et repense à l'an passé où j'écrivais fièrement: "Cet embryon est notre miracle à nous. Une lueur d'espoir aussi pour toutes les femmes souffrant d'infertilité." J'ai envie de dormir, il n'est que 18h00.
Je mange à 18h30, agréablement surprise par la qualité et quantité du repas. Et puis, je commence à avoir mal au ventre. Je me tortille discrètement. A 20h00 je dis à Sébastien: "j'ai mal au ventre", je somnole. à 21h00, Sébastien s'en va, c'est la fin des visites. Je n'ai pas envie qu'il s'en aille.
J'ai de plus en plus au ventre, je vais aux toilettes, je tourne dans mon lit, je me tortille, je regarde le lit vide à côté de moi (c'était une chambre double) et je me dis qu'heureusement je suis seule car je fais beaucoup de bruit à descendre et grimper dans mon lit sans cesse. Je suis prise d'une dhiarrée aïgue, j'ai affreusement mal au bas ventre, je décide d'aller dans le couloir chercher uen infirmière pour savoir si c'est normal que je sois malade. Elle me dit que "oui, cytotec c'est une horreur chez certaines femmes, y en a même à qui ça détraque l'intestin", je retourne dans mon lit avec deux pauvres dolipranes qui ne me feront aucuns effets, je me dis que "bordel de merde ce cachet me torture". J'arrive à dormir malgré la douleur, si aïgue qu'elle me provoque des saignements vaginale.

Mercredi 18 novembre 2009:

Le matin, à 7h30, on vient me reveiller. On me dit de prendre une douche à nouveau de la bétadine et on me donne encore 3 cachets de cytotec, je soupire, j'ai tellement eu mal la veille que j'appréhende la journée si je prends encore 3 doses de ce foutu cachet. L'infirmière me dit que "cytotec est fait pour ouvrir le col et que donc ce sont des contractions du même type que pour un accouchement". Je comprends mieux les douleurs et les saignements. Je file à la douche, je retourne dans ma chambre et j'attends. Pas de douleurs aïgues, visiblement mon col s'est entièrement ouvert la veille.
Une jeune fille a prit place dans le deuxième lit de ma chambre, elle ne m'a pas semblé sympathique, pas un bonjour, pas un regard, pas un sourire. A peine arrivée elle me tourne le dos et chuchotte avec son petit ami. A 10h45 on vient me chercher pour aller au bloc. Je me tourne vers la jeune fille qui s'est retournée, elle me fait un petit sourire en coin qui sous-entendant "bon courage" et ça m'apaise.
Je suis plutôt sereine, je déconne avec le brancardier. J'arrive dans une salle où il y a beaucoup de passage, on me pose ma perfusion sans me faire mal, je dis au moins vingt fois bonjour au différents infirmiers, medecins, chirurgien etc... qui passe sans cesse. Ca m'occupe et ça me fait penser à autre chose. J'entends une dame blonde râler: "mais c'est pas possible, vous faites quoi?" "Y a que des fénéants ici!" "n'importe quoi, c'est comme ça qu'on fait!", je me dis que merde c'est pas très sympa parce que je suis juste à côté et que ça ne me rassure pas du tout!
On me demande de changer de lit, on m'emène dans la salle à côté, c'est le bloc opératoire. Je reconnais l'anestesite que j'ai rencontré un mois plus tôt, elle parle mal français elle me sourit. La dame qui râlait rentre dans le bloc et me demande "c'est bien vous qui êtes allergique au *****" surprise je dis que "non, je ne suis allergique à rien", elle se et à crier "oui mais moi on m'a dit que vous étiez allergique, c'est ecrit en rouge sur votre dossier...!", j'insiste et lui dit que "non, ce n'est pas moi", elle s'en va, je dis alors aux autres médecins "ben dis donc elle a pas l'air contente la dame", l'atmosphère se détend un instant car tout le monde rigole, elle rveint et hurle "évidement c'est personne qui a écrit ça, c'est bizarre hein?!". Je ne panique pas, mais je me dis que cette dame n'est décidément pas professionelle du tout avec ses patients parce que c'est pas ça qui va nous détendre! On me pose un masque, on me dit de respirer puis on m'injecte un produit. Trou noir. L'opération démarre vers 11h30.
Je me reveille à 13h40, j'ai du mal à immergé. Une infirière est là, elle me parle j'ai du mal à déchirffrer, j'ai envie de parler mais je n'y arrive pas. A 13h45 je demande "il est quelle heure" car je pense à Sébastien qui devait venir à 13h00, elle me dit " deux heures moins le quart, vous avez eu un réveil tout à fait calme mademoiselle", elle fait référence à mon dossier où il est écrit "mauvais réveil". Je sourie, je suis soulagée. J'ai du mal à parler je vais des espèce de grognement, l'infirmière, très sympa, se moque de moi gentillement. Je l'aime bien. Elle me fait remonter dans ma chambre à 14h15, je retrouve Sébastien. Je sourie, mes yeux se ferment tout seuls. Il attrape ma main, la caresse et me dis "ça va ma chérie?", je m'endors avec la douceur de son geste.
A 17h00 je me réveille, je me sens mieux, je vois à mon lit la maman de Sébastien qui s'est déplacée. Je suis un peu émue, touchée par sa présence. Elle n'a pas oubliée que je me faisais opérée. Ca me rassure et me réchauffe le coeur car la mienne de maman n'est pas au courant de mon opération. La flle à côté de moi appel l'infirmière, celle-ci arrive et demande à Sébastien, ma belle-mère et l'ami de la fille d'à côté de sortir car il faut changer le lit. La jeune fille a perdu du sang. L'infirmière fait le nécessaire et s'en va, elle a l'air très conne. Elle ne prend même pas la peine de prévenir les familles qu'ils peuvent revenir. Je tape la discute avec la jeune fille, je ne connais pas son nom. Elle a des airs de racailles, elle a un bel accent qui lui donne beaucoup de charme, un visage crispé mais incroyablement doux. Elle me demande pourquoi je suis là, je lui explique qu'on m'a percée les ovaires, elle me dit que elle elle vient de perdre son bébé à 8 mois de grossesse sans raison et qu'ils ont du lui faire un curtage car la poche des eaux et "tout le reste" n'a pas voulu s'évacuer tout seul. Mon coeur se sert, je suis horrifiée par son histoire, elle ne me montre pas une seule miette d'émotion, on dirait que cela s'est déroulé il y a déjà des années... je ne sais pas quoi répondre, elle me demande pourquoi on m'a percée les ovaires, je lui explique mon syndrome et tout le reste et elle me dit "olala ça doit être horrible d'attendre comme cela, bon courage madame", elle m'émeut, je la trouve touchante, elle semble débordée d'empathie, de compation, elle semble touchée par mon histoire alors que moi je me dis que par rapport à elle ce n'est rien du tout et je relativise ma situation. Je pourrai écrire des pages sur cette jeune fille, on ne s'est échangé que peu de regards, peu de mots et pourtant elle me marquera toute ma vie.
Les familles reviennent, on papote, j'ai faim, mon drenier repas remonte à l'aveille 18h00, on m'emène mon plateau à 18h15, je veux manger mais je n'y arrive pas car je suis nauséeuse dès que je mets un aliment dans ma bouche, visiblement mon estomac n'est pas encore bien remit de l'opération.
Le chirurgien passe, il me dit que tout s'est bien passé. Il me dit aussi que la coelioscopie n'a détectée aucunes anomalies au niveau des trompes et de l'utérus, c'est une bonne nouvelle, il m'a percé les ovaires comme prévu.  Il me dit aussi que je peux sortir dès ce soir, c'est le soulagement!
On s'en va donc de l'hopital à 20h15, on arrive à la maison à 21h00, Sébastien repart aussitôt faire des courses car il n'y a plus rien, il rentre à 22h30. Je n'ai pas mal, je me suis fatiguée, je dors.

Jeudi 19 novembre 2009:

Toujours aucunes douleurs, tout va bien. Je suis soulagée que tout cela soit passé. Je perds du sang mais c'est normal. J'ai trois pansements au niveau du ventre, là où perforé pour faire la coelioscopie et le drilling ovarien. Je sui arretée jusqu'au 25 novembre inclus.

Mercredi 25 novembre 2009:

On me retire mes points, je n'ai pas eu mal, juste une des cicatrices qui m'a picotée car le sang avait séché autous du fil donc l'infirmière a du tirer dessus, mais je suis soulagée car je pensais avoir très mal. Je perds toujours du sang, mais je me dis que c'est peut être simplement mes règles qui ont enchainés sur les 4 jours (moyenne) de saignement normaux post-opératoire.

Jeudi 26 novembre 2009:

Je reprends le travail avec apréhension car on m'a retiré les fils que la veille. Tout se passe bien, mes ptits têtes blondes sont contentes de me retrouver, l'équipe est solidaire avec moi et accepte très gentillement de m'aider dans certaines tâches. La journée se passe bien, je suis contente de retourner au travail.

Samedi 28 novembre 2009:

Tout va bien, encore quelques douleurs de type musculaire au niveau du ventre, mais rien de très douloureux. Par contre je perds toujours du sang, assez abondement, j'attends mon rdv post-opératoire le 8 décembre pour en savoir plus, je vois aussi ma gynecologue le 12 décembre. J'en saurai plus à ce moment là.

Maintenant c'est une nouvelle étape pour nous, il faudra attendre 3 mois pour voir les résultats. Nous sommes pleins d'espoir.
 


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Dimanche 7 février 2010 à 2:28

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Espoir. C'est le mot qui pend à nos lèvres. Il se débat, se déchire, s'éclate. L'espoir colérique, l'espoir nerveux, l'espoir impatient. Quelques lettres qui nous permette de nous battre, de tenir debout et de continuer encore et encore le combat de la vie.

Février 2010. Déjà.
Le temps a filé sans nous attendre. Les ventres arrondies des amies, des cousines, des soeurs, des collègues nous rappel quel wagon nous avons ratés sur le quais de la gare. On les regarde sourire aux anges, caresser leur peau tendue, on les écoute parler d'échographie et d'allaitement. On se contente du bonheur des autres pour garder la tête hors de l'eau. On est muet, emmurés dans un silence glaciale où les mots de réconforts n'existe plus. Infertilité. Nous voilà coupés du monde, rouge de colère, rouge de honte, rouge d'incompréhension. On compte les mois, les années, on se surprend à jalouser les futurs parents. On crève de ne pas savoir donner la vie. On crève de ne pas réussir ce qu'il y a de plus naturel au monde. On crève de voir les autres materner sous nos yeux. On crève le coeur pleins d'espoir.

2010 sera notre année mon amour. L'année de toutes ces femmes dans l'attente, qui ronge le peu d'ongles qui leur reste en attendant les résultats des dernières analyses. L'année de tout ces hommes meurtris qui attende le torse bombés de solitude.
J'ai mal, mal au ventre, mal au coeur, mal à la tête. Mal à en perdre la raison.


Espoir. Infertilité. Ces deux mots amoureux, enlacés, qui rende notre avenir si incertain. Je veux y croire, encore. 



Pensez à nous.

Dimanche 7 février 2010 à 2:55

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7 Février 2010. Presque deux mois après le drilling ovarien.

Je découvre le quotidien des femmes. Pour quasiment la première fois de ma vie j'ai mes règles naturellement. Quelle découverte, quelle merveilleuse apprentissage. Pas un médicament, rien. Elles arrivent, spontanément, sans prévenir, sans calculs. Je me découvre enfant devant ce phénomène qui me laisse entrevoir la porte de l'ovulation. Excitée, euphorique devant ces quelques gouttes de sang, tremblante de maladresse et d'intérogation. Que va-t-il se passer ensuite? Est-ce que les médicaments reviendront s'empiler sur a table de chevet? Est-ce que la nature a déjà prit les dessus? Est-ce que je suis momentanément guérie? Est-ce que, ça y est, je possède le plus beau trésor: L'ovulation?
Mes courbes de température ne me laisse que peu d'espoir, elles sont plates, linéaires, sans montagnes, sans pics, sans rien. Juste une suite de points, tous aussi glacials les uns que les autres. Pas d'ovulation détectée. Où est ce précieux trésor? Est-ce trop tôt pour qu'enfin je sois totalement femme? 
Ma gynécologue saura-t-elle trouvé les mots justes, les mots enrobés d'espoir, pour me dire où je vais maintenant, quelle route j'empreinte, et quelles difficultés je vais encore devoir affrontées? Lundi elle sera face à moi, le visage figé sur mon dossier. J'attends sa bénédiction. Je n'attends plus que le son de sa voix, que quelques mots pour me dire enfin où j'en suis. Pour qu'enfin elle me guide vers cet avenir dont on rêve. Elle sera face à moi, et je la déroberait du regard suppliant des mots encourageants, des sourires réconfortants, je serai recroquevillée sur mon siège, silencieuse, face à cette dame qui possède entre ses mains notre avenir, notre boule d'espoir, notre boule de courage, notre boule de rage. Lundi enfin je saurai le diagnostic.
 
2jours à me ronger les ongles, 2petits jours, tout petits jours. Merci mon dieu.


Mardi 9 février 2010 à 23:10

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Lundi 8 février.

Dans la salle d'attente je feuillète un de ces magazines destinés aux futurs parents, on y voit des bouilles d'anges accrochées aux seins nourrissant de leurs mères, des lits à barreaux débordant de peluches qui n'attendent que le futur bambins. On y lit des choses interréssantes, des témoignages, on y lit aussi beaucoup de conneries, des articles écrit par des soit disant psychologue. Bref. J'attends que mon tours vienne. Il y a trois femmes avant moi, deux dont le ventre est arrondies de vie. Je les observe discrètement, envieuse, attendrie devant ces courbes  maternelles.
Ma gynécologue sort de son cabinet et nous appel une à une. Ca y est la prochaine c'est moi. Je referme mon magazine, je me gonfle d'espoir, je remue mes pieds nerveusement. Dans quelques minutes je saurai la sentance.  Elle approche, vêtue de sa blouse blanche, elle me sert la main fermement. On se sourit.
Me voilà face à elle, je pends à ses lèvres, je me sens soudainement pantin désarticulé. Elle m'observe, me demande comment je me sens moralement et psychologiquement. On papote, de l'opération, des douleurs, des nouveautés, des courbes de températures, on parle d'ovulation, de rapports sexuels, de fatigue. Bref. Soudain vient cette question qui me glace le sang: "Et donc, vous voulez reprendre du clomid?" Clomid c'est ce tout petit cachet blanc que j'avalait à certaines dates précise pour déclencher l'ovulation. C'est aussi ce tout petit médicament qui m'a permit de tomber enceinte il y a un et demi. Je reste face à elle, et je murmure timidement "je ne sais, qu'est ce qui est le mieux à faire?". Elle regarde encore une fois mon dossier, note mes dates de dernières règles, ces dernières naturelles, elle me dit que "l'idéal serait d'attendre encore trois mois avant de reprendre les traitements". Je m'enfonce dans mon siège. Trois mois, trois mois, trois mois. Ca tourne en boucle dans ma tête. Elle m'explique que les bénéfices de l'opération peuvent apparaitre jusqu'à six mois après l'intervention, je soupire. Je sais que mon corps a besoin de temps, je sais qu'il faut savoir se raisonner et prendre son mal en patience. Je dis "ok", lassée par ces paroles redondantes: "on attends". Elle sent mon désarois, elle me rassure, elle me dit que ça va aller, que si j'y tiens vraiment elle est ok pour me redonner du clomid dès le cycle prochain, mais elle me dit que je dois aussi savoir écouter mon corps, savoir prendre le temps de laisser mon organisme se remetre es traitements, de l'opération, savoir aussi lâcher la pression. Elle me dit qu'il faut aussi s'autoriser des mois où l'on ne fait "rien", où l'on redevient un couple comme un autre qui fait l'amour par plaisir, sans contraintes, sans médicaments. Je me laisse convaincre.
Elle me donne un rendez-vous début mai, et me dit que si je ne suis pas enceinte entre temps alors on refera un bilan complet pour Sébastien et moi. Elle prononce les mots insoutenables de "fécondation in vitro" et "insémination artificielle". Je crois m'éffondrer. Il est encore trop tôt pour moi, je ne suis pas encore capable de renoncer au peu de naturel qu'on possède Sébastien et moi-même: faire l'amour pour concevoir notre enfant. 
Je quitte le cabinet aussi démunie que lorsque j'y suis rentrée. Il n'y a rien, que des mots, que des "si". Attendre. C'est encore le fin mot de cette entrevue.
Je traine des pie,ds je ne pleurerai pas, je ne serai pas en colère, je serai juste usée. Fatiguée. Impatiente. Trois mois, encore. Il va falloir que je sache en profiter, que je sache y puiser un nouveau stock d'énergie, un nouveau stock d'espoir. On va l'avoir notre bébé miracle. Bientôt, bientôt...

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